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Syndrome de l’Imposteur : 4 Conseils pour s’en débarrasser 

Le syndrome de l’imposteur est un mécanisme psychologique beaucoup plus répandu que l’on ne croit. Il vient avec son cortège de peur d’échouer, de dévalorisation, de manque de confiance en soi, et de perfectionnisme exacerbé. Peut-être vous reconnaissez-vous ?  Au-delà du syndrome, on parle aussi d’expérience ou de phénomène, car soyons bien clair, ce n’est pas une maladie. Cependant, en ne vous sentant jamais légitime, à long terme, ce phénomène peut nuire à votre santé mentale. Mais pas de panique, il existe toujours des solutions si vous décidez de passer à l’action ! Êtes-vous êtes prêts à dire adieu au syndrome de l’imposteur ? Voici 4 conseils pour vous y aider, c’est parti. 😉

Le syndrome de l’imposteur, c’est quoi ?

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Définition 

Le syndrome de l’imposteur exprime le sentiment injustifié et permanent de ne pas être légitime dans ses réussites. Ce syndrome confère une certaine tendance à minimiser ses succès voir de les attribuer à des facteurs extérieurs comme le hasard, la chance, l’aide d’autrui, etc. Les personnes atteintes de ce syndrome sont persuadées de n’avoir aucune qualité particulière et vivent dans la peur de se faire démasquer, se considérant comme des impostures. 

Le terme syndrome de l’imposteur a été inventé en 1978 par deux psychologues américaines : Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes. C’est grâce à leur travail de thérapeute ainsi qu’à leurs études, qu’elles se rendent compte que certains participants et patients ne reconnaissent pas leur valeur et leur réussite malgré leurs diplômes et les nombreuses preuves de validation externes. Ces personnes qui éprouvent une peur quasi-constante, mettent en place des stratégies de défense

  • soit elles en font trop pour attribuer leur succès à une forte quantité de travail plutôt qu’à leurs compétences. Elles deviennent perfectionnistes et ont tendance à culpabiliser ceux qui en font moins. Ce mécanisme peut conduire à terme au burn-out.
  • soit elles procrastinent pour mieux accepter l’échec et parlent de chance et de hasard pour justifier leurs succès. Ces personnes ont tendance à se plaindre fréquemment des éléments extérieurs qu’elles ne peuvent pas contrôler. 

Les symptômes 

Il est important de préciser que le syndrome de l’imposteur n’est ni une maladie ni une pathologie. C’est un sentiment, un état psychologique désagréable qu’il est difficile d’éliminer. Les personnes ne focalisent que sur leurs doutes et leurs échecs en étant convaincus que les autres n’échouent jamais et ne doutent jamais.

Le syndrome de l’imposteur prend naissance au sein d’un système de croyances automatiques et erronées qu’il convient de remettre en question pour avoir des pensées plus positives et adéquates. Les signes du syndrome de l’imposteur peuvent être : 

  • des émotions récurrentes comme la peur, la culpabilité, la honte, l’anxiété ;
  • la minimisation des succès pour l’attribuer à des facteurs externes : “J’ai simplement eu beaucoup de chance lors de mon dernier match” ; 
  • un perfectionnisme exacerbé qui amène à une surcharge de travail inutile ;
  • la mise en doute permanente des compétences : “je vais travailler toute la nuit, mais je ne suis pas sûr d’y arriver”.
  • une faible estime de soi : “Je n’avais aucun mérite, cette tâche était si simple” ;
  • la tendance à fuir les réunions, les prises de parole, les événements publics pour éviter d’être mise en échec ;
  • des pensées dysfonctionnelles automatiques ou des ruminations constantes : la personne ne reconnaît pas ses compétences ni la qualité de son travail et se demande en boucle pourquoi elle a réussi telle ou telle chose. 

Le syndrome de l’imposteur est corrélé à un manque de confiance en soi qui va impacter la vie privée et professionnelle. Une personne peut se sentir illégitime au travail, ayant le sentiment de ne pas mériter la confiance de ses collègues et de ses supérieurs. Mais ce syndrome peut aussi se retrouver dans la vie privée, la personne pensant qu’elle ne mérite pas l’amour de son conjoint, de ses amis et de sa famille.

Les causes du syndrome

Le syndrome de l’imposteur est assez répandu puisqu’au moins 70 % des personnes dans le monde se sentent concernées par ce phénomène selon le Journal of Behavioral Science. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce sentiment : d’abord, il prend souvent naissance dès l’enfance dans l’éducation des individus. En effet des attentes parentales très fortes en termes d’études et de parcours scolaires peuvent favoriser l’apparition de ce syndrome. Le manque d’attention et de marques d’affection joue aussi un rôle important.  

Être issu d’une famille aux origines modestes peut donner l’impression d’être illégitime dans le cas d’une ascension fulgurante ou d’un changement de classe sociale. Une personne qui réussit sans avoir jamais obtenu aucun diplôme peut aussi développer un syndrome de l’imposteur. Toutes les périodes de transition dans une vie sont susceptibles de faire naître ce sentiment d’imposture : 

  • un nouveau travail ;
  • de nouvelles responsabilités ; 
  • un changement de manager ;
  • une nouvelle maternité ;
  • une nouvelle relation amoureuse, etc. 

Ce syndrome touche les femmes et les hommes, et ce, indifféremment du milieu professionnel ou du milieu social. Cependant, à cause de stéréotypes de genre tenaces, le sentiment d’imposture touche plus souvent les femmes mais ce constat tend à se stabiliser.

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4 conseils pour se débarrasser du syndrome de l’imposteur 

Conseil N°1 – Acceptez-vous de manière inconditionnelle

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S’accepter de manière inconditionnelle, c’est savoir s’accepter tel que nous sommes avec nos bons et nos mauvais côtés. Il est aussi important de restaurer son estime de soi et de respecter ses besoins en la matière. L’estime de soi, c’est le regard que nous portons sur nous-même qui est vital pour notre équilibre psychologique. Elle est composée de : 

  • l’amour de soi : inconditionnel, tout être humain étant digne d’être aimé et respecté ;
  • l’image de soi : comment nous nous voyons avec nos qualités, nos défauts et nos limites ;
  • la confiance en soi : avoir la certitude de posséder toutes les capacités nécessaires pour compter sur soi et affronter tous les aléas de la vie. 

Il est nécessaire de savoir aussi s’accepter quand nos actions ne sont pas toujours pertinentes et que nous ne faisons pas l’unanimité auprès des autres. Vous pouvez mal agir dans certaines situations, vous n’êtes pas une mauvaise personne pour autant. Vous pouvez prendre de mauvaises décisions au travail, cela ne signifie pas que vous êtes un imposteur, mais juste que vous êtes humain.  

Tous les plus grands leaders de l’histoire, ceux qui ont changé le monde, ont tous pris des mauvaises décisions et ont connu l’échec. Steve Jobs aurait pu sombrer dans le syndrome de l’imposteur après son éviction d’Apple en 1985, au contraire, il a rebondi et a créé les Studios Pixar. Les fusées d’Elon Musk ont explosé plusieurs fois avant le succès que nous connaissons. Ce dernier aurait pu se considérer comme un imposteur dans ce domaine si élitiste qu’est l’exploration spatiale. 

Tous ces exemples tendent à vous montrer que vous pouvez changer votre mécanisme psychologique et que vous pouvez décider de ne pas être un imposteur. Ces personnages ont connu l’échec et ne sont pas des imposteurs, pourquoi le seriez vous ? 

Conseil N°2 – Prenez du recul et faites un état des lieux 

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Savoir faire le point sur son rapport au syndrome de l’imposteur est essentiel pour pouvoir vous en débarrasser. Reconnaître que vous éprouvez ce syndrome en identifiant chez vous les symptômes éventuels et leur degré d’intensité est une étape décisive : 

  • à quel point ce phénomène vous pose-t-il problème ? 
  • est-ce qu’il vous empêche de faire des choses ?
  • combien de temps allez-vous encore en subir les conséquences ? 

Il est aussi judicieux de vous demander dans quels domaines et dans quelles circonstances, ce syndrome peut venir faire irruption dans votre vie. Ensuite, identifiez vos pensées négatives automatiques et les croyances limitantes associées. Par exemple, votre manager vous confie un nouveau dossier qui représente une charge de travail assez conséquente. Vos pensées négatives automatiques sont les suivantes : “pourquoi me confier un dossier aussi important ? Je ne suis pas à la hauteur ? Je ne vais jamais y arriver”. 

La croyance est une affirmation personnelle, consciente ou non, que nous croyons vraies. Dans notre exemple, vous êtes persuadés que vous ne pouvez travailler que sur des sujets que vous maîtrisez, la nouveauté vous effraie et vous vous sentez incapable de gérer ce dossier. Cette croyance peut venir de l’enfance ou d’une expérience professionnelle passée. En ayant identifié cette croyance, vous pouvez essayer de lui donner une autre interprétation plus positive en vous demandant si vous avez des preuves de ce que vous avancez ? 

Tout l’intérêt de cette démarche est de changer votre système de pensées et de croyances pour les transformer en ressources. Apprenez à vous confronter à vos comportements et aux situations pour les comprendre. Dans le cas contraire, vous risquez d’entretenir ce sentiment d’imposture. Reconnaître aussi que vous avez besoin d’aide extérieure et vous faire accompagner par des coachs en développement personnel expérimentés vous fera progresser beaucoup plus vite. 

Conseil N°3 – Reconnaissez et célébrez vos succès 

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Reprenons notre exemple précédent, si votre responsable vous confie des dossiers importants et nouveaux, c’est sûrement parce qu’il connaît vos compétences et que vous lui avez déjà prouvé votre efficacité : pour faire simple, vous faites sûrement déjà du bon travail et il vous fait confiance. 

Cet exemple est déclinable dans toutes les situations où vous vous sentez un imposteur, que ce soit dans votre sphère privée ou professionnelle. Si votre femme est mariée avec vous, c’est qu’elle vous a trouvé de nombreuses qualités et qu’elle vous aime tout simplement. Si vous faites partie d’une équipe de sport, c’est également parce que vous possédez des qualités et des aptitudes. Pour tenter de vous convaincre, soyez objectif et répondez à ces questions : 

  • de quoi êtes-vous le plus particulièrement fier dans votre vie ? 
  • quels sont vos plus grands succès ? 
  • quels obstacles avez-vous pu surmonter ?
  • Quelles sont les qualités et les aptitudes qui vous ont permis de réussir ?

En répondant à ces questions avec franchise et recul, vous vous apercevrez que vous avez réussi de nombreuses choses dans votre vie et que vous possédez de nombreuses compétences et qualités. Cela vous aidera à vous sentir légitime et contribuera à éloigner le syndrome de l’imposteur.

Pensez à célébrer vos succès et surtout à en garder une trace pour vous soulager le moment venu : vous pouvez vous offrir un bon restaurant ou un cadeau pour vous féliciter d’une réussite. Procurez-vous un joli carnet pour noter tous vos succès, les félicitations reçues et les ressentis de vos collaborateurs sur votre travail. Récoltez toutes les preuves de vos qualités et de vos compétences pour traverser les moments où vous aurez tendance à vous dévaloriser. 

Conseil N°4 – Arrêtez de vous comparer aux autres et libérez-vous du perfectionnisme 

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Se comparer aux autres est un réflexe humain, nous le faisons tous à divers moments de notre vie. D’ailleurs, dès notre enfance, dans notre scolarité, il est fréquent que nos parents nous demandent quelle note a obtenu notre petit camarade et peuvent aussi nous comparer à nos frères et sœurs.

Mais pour combattre le syndrome de l’imposteur, il est important de ne pas minimiser vos succès tout en glorifiant ceux des autres. Vous ne ferez que renforcer ce mécanisme psychologique et vous rentrerez dans un cercle vicieux. Les autres sont comme vous, ils réussissent et ils échouent, nous ne connaissons pas assez leur vécu pour être persuadés que tout se passe à merveille pour eux. 

Restez focalisé sur vous, intéressez-vous aux autres pour trouver de l’inspiration et surtout pas pour vous dévaloriser. À force de vouloir toujours vous comparer, vous risquez aussi de vous enfermer dans une quête illusoire de perfectionnisme. En pensant que les autres n’ont aucun défaut, vous allez culpabiliser d’en avoir. 

Libérez-vous du perfectionnisme en vous fixant des objectifs réalistes. En effet, si vous ne cessez de vous fixer des résultats impossibles à atteindre vous allez douter de vos capacités et vous ne ferez que nourrir votre syndrome de l’imposteur.  

Soyez bienveillant avec vous-même comme vous le seriez avec un ami cher, ne soyez pas trop exigeant et faites toujours de votre mieux. Sachez accepter les erreurs et les échecs pour en faire des tremplins pour vos futurs succès. 

Ce qu’il faut retenir

Vous en savez maintenant un peu plus sur le syndrome de l’imposteur et comment travailler pour vous en débarrasser. Mais pour que ces conseils fonctionnent, vous devez absolument passer à l’action et les appliquer dans votre vie au quotidien. Je vous les rappelle à nouveau : 

  • acceptez-vous de manière inconditionnelle ;
  • prenez du recul et faites un état des lieux ;
  • reconnaissez et célébrez vos succès ;
  • arrêtez de vous comparer aux autres et libérez vous du perfectionnisme.

Avez-vous déjà vécu ce syndrome de l’imposteur ? Quelles ont été vos actions pour vous en débarrasser ? Je serai ravi de lire vos commentaires ci-dessous. Peut-être est-il temps pour vous de passer un cap dans votre vie et de reprendre confiance en vous, alors participez à mon séminaire développement personnel Destination Réussite et vivez enfin la vie que vous méritez.

À très vite,

Max

 

1 réponse
  1. Sonia Attal
    Sonia Attal dit :

    Max une fois de plus merci pour tant de générosité et de clairvoyance sur le fonctionnement de notre cerveau ! Aucune rétention d’information : la mise en pratique permet de favoriser le changement. Merci merci merci !!!Sonia

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